Un Coca-Cola (4), un grand format exécuté en 1962 par Andy Warhol et estimé 20/25 millions de dollars a été payé 35,36 millions de dollars dans la vente d’art contemporain de Sotheby’s hier soir à New York Avec un taux d’invendus très faible et des œuvres parties pour la quasi-totalité au-dessus des estimations, la vacation a été un vrai succès.
La vente d’art contemporain organisée hier soir à New York par Sotheby’s a généré 222,45 millions de dollars avec seulement 6 œuvres invendues dans un catalogue de 55 lots. La vente équivalente de l’année dernière avait rapporté 134,43 millions, celle de 2008 quelque 125 millions et 316 millions avait été produits en 2007. Mais cette dernière année demeure tout à fait exceptionnelle, les chiffres d’affaires des ventes équivalentes des années précédentes étant au maximum au niveau de celui de 2008. La très grande majorité des œuvres vendues hier soir n’avait jamais été vue sur le marché de l’art en vente publique et il faut attendre d’arriver au 15ème prix le plus important de la vente pour trouver un premier invendu (Jean Dubuffet : Vue de Paris, le petit commerce, une huile sur toile de 1944 estimée 3/4 millions). D’autre part, une seule œuvre a été abandonnée sous les estimations (Pakiderm de Jean-Michel Basquiat, acrylique et huile sur toile exécutée en 1984, estimée 2/3 millions et payée 1,59 million).
Warhol et Rothko rapportent quelque 58 millions de dollars
Le tableau le plus cher du cataloque, une huile sur toile sans titre (aplats jaune, orange et blanc) de Mark Rothko peinte en 1955, et estimée 20/30 millions de dollars n’a pas dépassé son estimation basse en partant à 22,48 millions de dollars.
Le record de prix pour une œuvre de Mark Rothko négociée dans une vente publique est de 73 millions de dollars pour (White Center ou Yellow, Pink and Lavender on Rose en mai 2007 chez Sotheby’s New York).
L’enchère la plus élevée revient à la deuxième estimation la plus haute du catalogue, un Coca-Cola (4) d’Andy Warhol, un grand format (207,6 x 144,1 cm) aux acrylique, crayon et lettres-transferts sur toile, réalisé en 1962 et qui, estimé 20/25 millions de dollars, a été payé quelque 35 millions.
Un cadeau de Francis Bacon à 14 millions de dollars
Du très généreux Francis Bacon, un Figure in Movement, une grande huile sur toile (198,7x 147,8 cm), peinte en 1985 et offerte à l’époque par l’artiste au présent vendeur, un cadeau estimé 7/10 millions de dollars, a été payé quelque 14 millions.
Gerhard Richter et Roy Lichtenstein
De Gerhard Richter, Matrosen, une huile sur toile de 1966 estimée 6/8 millions de dollars et un Abstraktes bild, huile sur toile de 1992 estimée 5,5/7,5 millions, ont été respectivement payés 11,82 et 13,24 millions.
Un Ice Cream Soda de Roy Lichtenstein, une huile sur toile de 1962 estimée 12/18 millions de dollars, a été payée quelque 14 millions et, pour le même artiste, quelque 6 millions de dollars ont été donnés pour une Still Life with Lobstern , huile sur toile de 1972 estimée 5/7 millions de dollars
Considérés à l’unité, les aspirateurs Jeff Koons se vendent pour moins cher
De Jeff Koons, un New Shelton Wet/Dry 10-Gallon, New Shelton Wet/Dry 5 -Gallon Double Decker, une installation de deux aspirateurs superposés sous vitrine et éclairés par des néons fluorescents, 1981-1987, estimée 3/5 millions de dollars, a été payée 3,44 millions.
En mai 2008 chez Christie’s New York, un New Hoover Convertibles, New Shelton Wet/Drys 5-Gallon, Double Decker, installation de même concept mais comprenant quatre aspirateurs, s’était vendue 11,8 millions de dollars.
Une histoire courte de Richard Prince
Une White Woman de Richard Prince acrylique et sérigraphie sur toile (248,5 x 190,5 cm) estimée 2,5 /3,5 millions de dollars a été vendue 3,16 millions.
Cette œuvre ne comporte qu’un texte de quelques lignes sérigraphié sur toile et qui raconte l’histoire aux relents colonialistes d’un homme blanc en safari accompagné d’un guide autochtone. L’Occidental voit une femme blanche en train de se baigner, il n’en a pas vu depuis longtemps, le guide dit qu’il n’a rien pour la manger et finit par tirer sur elle avec un fusil. C’est tout.
Pierrick Moritz
Catégories :Art contemporain, Marché de l'art, New York City
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