Actualisė le 31 janvier 2015 à 14h15

Les résultats de deux ventes de peinture ancienne proposées le 28 janvier à New York par Christie’s montrent principalement les 9 millions de dollars payés pour un Portrait de jeune homme au livre d’Agnolo Bronzino (1503-1572), et des taux d’invendus élevés.

Les déconvenues concernent notamment des œuvres dont les estimations figuraient parmi les plus élevées des catalogues.

On remarque néanmoins une valorisation sensible au fil des années pour certaines œuvres ; d’autres pour lesquelles on ne possède pas de références de prix antérieurs ont été payées au-dessus de l’estimation.

Estimé 8/12 millions de dollars, le portrait par Bronzino était l’œuvre la plus chère d’une vacation intitulée « Renaissance ». Cette oeuvre, dont l’achat ėtait garanti au vendeur par Christie’s, n’avait pas trouvé preneur lors de son dernier passage en vente publique, en janvier 2013 chez le même opėrateur. Elle ėtait alors estimėe 12/18 millions de dollars.

Le catalogue présentait majoritairement de la peinture ancienne – et quelques objets d’art. 29 lots sur 53 présentés ont trouvé preneur.

Les 9 millions engagés sur le Portrait de jeune homme au livre d’Agnolo Bronzino, le prix le plus élevé de la vente, sont directement suivis par les 845.000 dollars payés pour une Vierge de l’Eucharistie par l’atelier de Sandro Botticelli (1444 ou 1445-1510), estimée 400.000/600.000 dollars.

Un portrait de cardinal en Saint Jérôme par Lucas Cranach l’Ancien (1472-1553), estimé 1/1,5 million, et un Chemin de Croix monumental présenté en triptyque, école de Thuringe, début du XVe siècle, dont 1,2/1,8 million était attendu, n’ont pas trouvé preneur.

Les invendus concernent également et notamment plusieurs œuvres estimées quelque 300.000/500.000 dollars pièce.

Attendu à ce dernier niveau d’estimation, un Saint Jérôme étudiant par Pieter Coecke van Aelst I (1502-1550) a été facturé 665.000 dollars. Cette œuvre avait été payée 60.500 dollars en 1989,  lors d’une vente aux enchères chez Christie’s.

Autre exemple de valorisation d’une peinture ancienne : Anges tenant le Voile de Sainte Véronique, par le Maître de la Légende de Sainte Ursule (actif vers 1470-1500), payé 69.600 livres en 2005, a été facturé quelque 500.000 dollars (estimé 250.000/350.000 dollars)

Parmi les peintures bien vendues, Anges jouant de la musique par l’entourage de Bernardino Luini (1480-1532), un fragment de fresque marouflé sur toile, a été payé 197.000 dollars (estimé 50.000/70.000 dollars) ; 389.000 dollars ont été engagés sur une Adoration des bergers, école de Bruges, début du XVIe siècle, dont 100.000/150.000 dollars étaient attendus.

32 des 54 lots de l’autre vente de peinture ancienne de l’opérateur n’ont pas trouvé preneur, dont les six plus cher, assortis d’estimations comprises entre 1,2/1,8 et 3/5 millions de dollars. Garçon pelant un fruit par le Caravage (1571-1610) une paire de vues de Venise par le Canaletto (1697-1768), font partie de ce groupe (estimation :  3/5 millions par lot).

Les prix les plus élevés vont à une composition montrant des skieurs sur une rivière gelée par Salomon van Ruysdael (entre 1600 et 1603-1670), payée 1,44 million pour une estimation de 800.000 dollars/1 million, et  à Mademoiselle d’Orléans prenant une leçon de harpe, une grande huile sur toile de Jean Antoine Théodore Giroust  (1753-1817), également payée 1,44 million (estimée 500.000/700.000 dollars).

Une vue de Florence peinte par Giuseppe Zocchi (entre 1701 et 1707-1767), a été payée 1,22 million (estimée 1/1,5 million). Le vendeur l’avait achetée 509.600 livres en 2003 chez Sotheby’s.

PM

Catégories :New York City, Peinture ancienne

Tags:Agnolo Bronzino, maîtres anciens, Peinture