La couture historique vue par Didier Ludot chez Sotheby’s : pas vintage, indémodable

La vraie création ne se démode jamais, elle ne se fane pas, elle reste fraîche. C’est notamment la raison du succès international des choix de Didier Ludot dans le domaine de l’histoire de la couture. Sa boutique du Palais-Royal, ouverte depuis 1975 et présentée comme un dépôt-vente de luxe, reçoit la visite de stars planétaires (les pièces sélectionnées proviennent parfois de la garde-robe d’autres célébrités). La très pourchassée Kim Kardashian a été photographiée dans le magasin en mars dernier ; un cliché la montre pendant l’essayage d’un épais manteau de fourrure, l’air rassuré comme si elle venait d’enfiler une armure. Le monde du cinéma y fait parfois son shopping ; une robe de Givenchy a été choisie pour être portée par Julianne Moore dans Savage Grace (2008), un vêtement blanc et comme maculé de rouge sang, une impression forte atténuée par une ligne pure et élégante.

La dispersion de 171 pièces et accessoires du monde de la couture, datés entre 1924 et le début des années 2000, choisis dans le splendide vestiaire de ce réveilleur de modes, le 8 juillet chez Sotheby’s à Paris (en association avec Kerry Taylor Auctions), est attendue comme un grand moment de plaisir.  On peut encore rêver ; les estimations sont parfois très alléchantes (350/500 euros pour un blouson Comme des garçons, inventé par Rei Kawakubo en 1984) ; des créations couture sont proposées à des prix accessibles (800/1.200 euros pour une robe du soir en jersey drapé blanc par Azzedine Alaïa, un modèle de 1992, provenant de la garde-robe du mannequin Bettina). Certaines femmes commencent toutefois à s’impatienter devant les merveilles proposées, signe d’estimations dépassées. Dita Von Teese a fait son repérage et elle le clame sur Twitter et Instagram. Elle craque pour une robe de Balmain brodée par Lesage, une création de 1953 estimée 3.000/5.000 euros.

collectionDidierLudotChanelLot 23 – Chanel, haute couture, 1960 : tailleur en tweed ficelle, gansé de gros-grain fuchsia rebrodé d’un galon de laine marine, bustier assorti à la ganse du tailleur. Provenance : garde-robe de Mademoiselle Judith Magre La princesse Paola, future reine des Belges, et Elizabeth Taylor ont commandé ce modèle. Estimation : 2.500-3.000 €. Crédit Photo: Sotheby’s / Art digital studio

CollectiondidierLudotLot 27Lot 27 – Pierre Cardin, haute Couture, 1966 : cape en ratine rose buvard. Estimation : 1 200 -1 800 €. Crédit Photo: Sotheby’s / Art digital studio

CollectionDidierLudotL51 Lot 51 – Marc Vaughan, haute couture, 1971 : robe du soir carrée en organza peint à la main. Provenance : garde-robe de Madame Marc Vaughan, modèle présenté par elle lors du défilé de 1971. Estimation : 1.000 – 1.500 €. Crédit Photo: Sotheby’s / Art digital studio

ditavonteesesothebysDita Von Teese craque pour une robe de Balmain de 1953 brodée par Lesage, faisant partie de la collection Didier Ludot dispersée par Sotheby’s. La pièce provient de la garde-robe du mannequin vedette de la maison Balmain, Paulette.

DidierLudotsothebysLot 64 – Givenchy, haute couture, vers 1972 : robe de jour en superposition de crêpe marocain et organza de soie de la maison Sache. Estimation : 1.200-1.800 €. Vêtement porté par Julianne Moore dans le film Savage Grace (2008). Crédit Photo: Sotheby’s / Art digital studio.

Pierrick Moritz 



Catégories :Collections, Mode, Paris

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