Complètement transversal : prix record pour une sculpture d’Afrique et un avion de chasse chez Christie’s

Les résultats des ventes aux enchères regroupant des pièces exceptionnelles issues de différentes spécialités sont de plus en plus remarqués.

Ce décloisonnement sert les attentes d’une nouvelle clientèle de collectionneurs de haut niveau désirant acquérir le meilleur dans différentes disciplines – et témoigne dans le même temps des difficultés rencontrées par les opérateurs pour réunir des pièces exceptionnelles d’une même spécialité au sein d’un catalogue cohérent.

L’éclectisme concerne également les estimations, pourvu que la marchandise soit rare et d’excellente qualité. L’acquéreur d’une peinture à 200.000 euros peut aussi acheter un livre d’art ou un objet de collection à 2.000 euros dans la même vente.

La palette des centres d’intérêt pour un même acheteur est parfois très éloignée des stéréotypes : un amateur d’art moderne ou contemporain peut également aimer les voitures de collection, et ne pas être intéressé par les arts anciens d’Afrique et d’Océanie.

Le 9 juillet, au cours d’une vente de ce type organisée par Christie’s à Londres, un support d’appui pour le tir à l’arc Luba (République Démocratique du Congo) en bois sculpté en forme de femme, daté vers 1880, et un avion de chasse Spitfire Supermarine, un modèle de 1940 majoritairement reconstruit et restauré, ont été respectivement payés 6,13 millions de livres (9,44 millions USD ; 8,49 millions d’euros) et 3,1 millions de livres (4,78 millions USD ; 4,3 millions d’euros).

Il s’agit de prix record pour une œuvre Luba et un Spitfire vendus aux enchères.

Les 6,13 millions de livres payés pour la sculpture Luba constituent également le deuxième prix le plus élevé pour une œuvre d’art ancien africain vendue aux enchères.

Le record pour le genre est détenu par la place de New York, avec les 12 millions USD (9,6 millions d’euros) engagés sur une statue féminine Senoufo en novembre 2014 chez Sotheby’s.

Paris recule et s’installe en troisième position pour les plus hauts prix de l’art ancien africain vendu aux enchères, avec les 5,9 millions d’euros payés en juin 2006 pour acquérir un masque Fang du Gabon, une pièce présentée lors de la dispersion de la collection Pierre et Claude Vérité par Enchères Rive Gauche.

Dans cette même vacation du 9 juillet de Christie’s, une bouteille d’époque napoléonienne, vers 1810, en verre vert sombre, marquée d’une couronné laurée, contenant son vin d’origine et jamais ouverte, a été facturée 25.000 livres.

Pierrick Moritz



Catégories :Analyses (marché de l'art), Art d'Afrique, Londres

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