Sotheby’s retrouve le pendant d’un des vases chinois les plus chers du monde

Actualisé le 3 octobre 2018 : ce vase a été adjugé l’équivalent de 19 millions de dollars (16,43 millions d’euros). 

Sotheby’s a retrouvé l’exact pendant d’un vase impérial chinois dont le passage sur le marché de l’art aux enchères en 2010 avait défrayé la chronique, en raison d’une adjudication jamais réglée équivalant à quelque 85 millions de dollars. Les deux pièces constituaient initialement une paire.

Sotheby’s Hong Kong livrera aux enchères le 3 octobre un exceptionnel vase impérial chinois d’époque Qianlong (1736-1795), en porcelaine émaillée polychrome de type yangcai (couleurs occidentales ; émaux européens introduits en Chine vers la deuxième décennie du XVIIIe siècle), a panse céladon réticulée présentant en médaillon un décor de poissons et de vagues.

Ce vase d’une hauteur de 40,8 centimètres est le pendant d’un autre, adjugé 43 millions de livres hors frais (soit quelque 69 millions de dollars selon le cours du change de l’époque) en novembre 2010 par la petite maison de vente aux enchères britannique Bainbridges. Avec une somme tournant autour de 85 millions de dollars frais inclus, il s’agissait alors du prix record pour une antiquité chinoise vendue aux enchères.

Mais la facture n’étant pas réglée par l’acheteur, le vase allait être négocié en vente privée deux ans plus tard, par le puissant intermédiaire britannique Bonhams. Le montant de la transaction restera confidentiel. Selon une source citée à l’époque dans une dépêche de Bloomberg, la somme en question pourrait être comprise en 20 et 25 millions de livres (soit autour de 35 millions de dollars selon le cours du change de l’époque), ce qui constituait alors le prix record pour une céramique vendue aux enchères.  

Les deux vases sont similaires (excepté pour la marque de règne localisée sous la base).

Inédite sur le marché de l’art aux enchères, la pièce présentée par Sotheby’s est localisée chez le prestigieux Yamanaka & Company, (Osaka, Kyoto, New York et Boston) en 1905.  Elle est achetée en 1924 par un collectionneur privé japonais, et transmise à sa descendance jusqu’à ce jour. Son double livré aux enchères par Bainbridges en 2010 provenait vraisemblablement d’une remise située dans une maison modeste de la banlieue londonienne.

Malgré le fait qu’il s’agisse de la partie d’un ensemble, l’estimation de 6,4 – 9 millions de dollars reste extrêmement attractive. Nombre de céramiques chinoises vendues de manière isolée à des prix faramineux faisaient initialement partie d’un groupe, et au minimum d’une paire.

Le prix record pour une céramique chinoise vendue aux enchères est de 37,7 millions de dollars (Sotheby’s Hong Kong, octobre 2017). Il concerne un récipient pour laver les pinceaux à couverte céladon, daté de l’époque des Song du Nord (960-1126), provenant du four impérial dit Ru. 

Le prix record pour une céramique d’époque Qianlong vendue aux enchères est de 32,4 millions de dollars. Cette somme a été déboursée en 2010 chez Sotheby’s Hong Kong, pour un vase impérial  de la famille rose à fond jaune et en forme de double gourde.

 

Pierrick Moritz



Catégories :Art asiatique, Art chinois, Chine, Hong Kong, Marché de l'art

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