Pour venger leur ami et mentor, Reuben Tishkoff, floué par Willy Bank, magnat d’hôtels et de casinos, Danny Ocean et sa bande montent une machination aussi improbable qu’inintéressante. Pour cela, ils s’allient avec leur ennemi juré : Terry Benedict, dont ils ont dévalisé plusieurs casinos dans Ocean’s 11, le premier de la série.

Intrigue languissante et alambiquée, machination laborieuse, sans la roublardise communicative des deux premiers opus : on n’est plus là pour s’amuser, juste pour remplir deux longues heures.

La frustration est d’autant plus vive que du beau linge est une nouvelle fois réuni – mise à part Julia Roberts, à l’affiche des deux premiers films : voir Andy Garcia, Vincent Cassel et Ellen Barkin – nouvelle recrue – réduits à jouer les utilités est un véritable crève-coeur. Tandis que Brad Pitt et Georges Clooney font des mines, Matt Damon s’acquitte de son rôle consciencieusement. Seul Al Pacino parvient à tirer son épingle du jeu, avec un rôle un peu plus étoffé, mais une fois son numéro achevé, on se rend compte qu’il n’a fait que parodier Andy Garcia – un comble.

Tour à tour bêtisier et auto-parodie, ce 3e opus, filmé sans aucune inspiration par Steven Soderbergh, parvient même à gâcher sa réputation de toute une franchise, jusqu’ici très classe. Que Soderbergh ait fait la preuve de cynisme, voulant seulement faire de l’argent pour financer d’autres films, est peut-être un faux procès, mais le fait est qu’un scénario aussi ennuyeux ne pouvait pas engendrer un agréable divertissement, malgré tous les meilleurs acteurs du monde à son chevet.

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©06/2007. Paul Bret

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