Succès pour la collection Charles Gillot

Avec la vente de l’ancienne collection du célèbre imprimeur Charles Gillot, Christie’s dispersait mardi et mercredi  à Paris les objets qui avaient été rachetés par sa famille lors d’une vacation qui eut lieu après sa mort en 1904.

Cette singularité en faisait un événement exceptionnel auquel on pouvait attribuer une formule magique qui fait le succès d’une grande vente : objets de grande qualité, provenance prestigieuse, traçabilité sans faille et ensemble jamais revu sur le marché de l’art depuis plus d’un siècle.

La présence de pièces relativement modestes et estimées à partir de quelques dizaines d’euros à côté d’objets d’art en valant plusieurs centaines de milliers, a contribué a assurer l’émulation d’acheteurs partis pour une véritable chasse au trésor, chacun pouvant envisager de repartir avec au moins un souvenir de cette fameuse collection.

Seulement 27 lots sur les 476  présentés ne se sont pas vendus au cours d’une vacation qui a rapporté au final près de 18 millions d’euros.

Le prix le plus élevé revient à un chandelier Fars de la première moitié du XIVème siècle qui est monté à 3 millions d’euros sur une estimation haute de 200.000 euros.

De bonnes affaires au sein d’une vente de prestige

Le contenu de l’ancienne collection Gillot a attiré au moins deux catégories d’acheteurs expérimentés  : ceux qui étaient prêts à mettre le prix fort pour les œuvres d’art les plus prestigieuses et ceux qui ont pensé à raison que des bonnes affaires seraient possibles dans d’autres spécialités au sein d’une vacation réputée comme plutôt portée sur les objets d’art de l’Antiquité, médiévaux, islamiques et japonais mais qui se revélait être en définitive encore plus éclectiques et avec une fourchette d’estimations très large.

Ainsi, en mettant en regard les prix les plus spectaculaires de la vente et quelques exemples d’enchères très raisonnables, un chandelier Fars (Sud de l’Iran) de la première moitié du XIVème siècle s’est vendu 3 millions d’euros sur une estimation haute de 200.000 euros et un obi sash (ceinture) japonais en soie du XIXème siècle a été cédé pour 50 euros sur une évaluation de 100/150 euros ; un panneau mamelouk vers 1330 s’est envolé jusqu’à 1.264.250 euros sur une estimation haute de 400.000 euros et une aquarelle de Jeanniot a été laissée à 137 euros sous une estimation basse de 200 euros ; 2.160.250 euros ont été payés pour un panneau provenant du minbar de l’émir Qawsun au Caire vers 1330 et monté en porte (avec un encadrement de 1900 par Fulgraff) et qui était estimé au maximum 500.000 euros tandis que 6.850 euros étaient donnés pour une armoire normande du XIXème siècle estimée 3.000 euros/5.000 euros ; 1.488.250 euros ont été atteints par un panneau copte d’art mamelouk vers 1320 et estimé 250.000 euros/400.000 euros (également monté en porte et avec aussi un encadrement de 1900 par Fulgraff) et 1.250 euros ont été payés pour un lit clos breton du XVIIIème siècle estimé 2.000 /3.000 euros ; une paire de figures de Saint Marc et Saint Luc en cuivre ajouré et repoussé, Limoges vers 1220-1235, a été vendue 1.264.250 euros sur une estimation haute de 90.000 euros tandis qu’une encre de Jean-Louis Forain partait à 625 euros sur une estimation de 700 euros/900 euros.  

Pierrick Moritz



Catégories :Art islamique, Marché de l'art, Paris

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4 réponses

  1. Vous avez parfaitement raison.
    Mais les photographies n’étaient pas visibles au moment où cette question a été posée. Je suppose que c’est la raison pour laquelle Vedrenne l’a posée. À ce moment-là, on trouvait effectivement plus de catalogues en ligne après les ventes dont les images n’étaient pas disponibles.
    Les images sous copyright ne restent pas en ligne pour les ventes passées des maisons des ventes (notamment pour l’art contemporain, chez Sotheby’s).

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  2. N’importe quoi, tous les catalogues de Christie’s restent en ligne et celui de la vente est toujours consultable au 13 septembre 2009 !

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  3. Christie’s retire les illustrations de ses catalogues en ligne après la vente, images qu’il faut avoir le droit de reproduire.

    La photographie de ces figures n’est visiblement pas sur le Net pour le moment.

    Vous pouvez vous procurer un catalogue, éventuellement, auprès de la maison de vente. Il doit probablement contenir une illustration de ces sujets.

    Des catalogues d’occasion de cette vacation sont également en vente sur Ebay.

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  4. merci de m’indiquer où trouver une image internet de cette paire de figures émaux de Limoges coll c Gillot.

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