Le cubisme supporte mal la comparaison avec le mouvement futuriste italien
S’il est une exposition qu’il ne faut pas rater en ce moment, c’est bien Le Futurisme à Paris, proposée au Centre Pompidou jusqu’au 26 janvier 2009. Dans cette période grise, offrez-vous un bain d’énergie revigorant avec les œuvres des artistes futuristes italiens. Moins cher qu’un SPA, l’humidité en moins.
Il faut voir cette exposition pour les tableaux des futuristes italiens ; des peintures dont il se dégage une incroyable énergie. Il s’agit de couleurs somptueuses et surprenantes, des touches délicates ou emportées. Des œuvres toniques, vivantes, qui établissent une relation avec celui qui regarde, à l’opposé de celles du mouvement cubiste (avec lequel l’exposition révèle les connexions en montrant des tableaux) dont l’énergie est brisée par le morcellement. Trop de fractures et de tons ternes alourdissent les compositions, semblent parfois les menacer d’effondrement, pour donner une chose « morte », un simple image à regarder, un objet.
Dans cette confrontation, qui n’est pas le but de l’exposition, mais la comparaison se fait naturellement, le cubisme des années 1910 semble uniquement revendiquer un esthétisme ; avec des compositions qui se voudraient « modernes », quelquefois inspirées par l’art africain (la belle affaire, finalement).
Ces œuvres des futuristes italiens ont quasiment un siècle. Elles, elles n’ont pas pris une ride.
Pierrick Moritz
Catégories :Art moderne, Expositions, Italie, Musées, Paris
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