Sotheby’s réduit ses coûts, améliore ses marges et vend des lots moins chers (août 2009)

Publication des résultats semestriels de Sotheby’s, le 4 août 2009

Avec un perte de 221,7 millions de dollars et une perte nette de 22,3 millions, le chiffre d’affaires de Sotheby’s pour le premier semestre 2009 est en baisse de 51 % par rapport à la même période en 2008 (bénéfice net de 82,9 millions).

Si la crise économique impacte le marché de l’art en général, et Sotheby’s en particulier, cet écart sensible s’explique également par la comparaison avec un premier semestre 2008 exceptionnel et le choix de la réduction du nombre et du volume des ventes fait par la société en amont d’un contexte beaucoup plus difficile.

Pour le second trimestre 2009 en particulier, Sotheby’s indique un chiffre d’affaires de 167,3 millions de dollars, soit 48 % de moins par rapport  à la période équivalente en 2008, avec des revenus nets en baisse de 66 %.

L’augmentation de la commission moyenne de vente, passée de 15,1 % au second semestre 2008 à 21,3 % au second semestre 2009, atténue la baisse de ces résultats. Cette progression du pourcentage de la commission moyenne indique également que les lots vendus sont moins importants en valeur (le pourcentage de la commission étant dégressif par tranche au profit des enchères finales les plus élevées). La réduction du nombre et du volume des ventes se traduit par une baisse notable des frais de fonctionnement, en chute de 30 %.

Devant la brutale contraction du volume des liquidités investi par les acheteurs dans le marché de l’art depuis l’automne 2008 (avec quelques signes avant-coureurs au deuxième trimestre 2008) et dans un secteur où les vendeurs ne sont plus en position de force, Sotheby’s a aussi considérablement réduit son utilisation des garanties (prix minimum de vente garanti au vendeur : si l’œuvre ne trouve pas preneur, la maison de vente ou le tiers de confiance rachète au prix minimum convenu) et compte poursuivre en ce sens.

Sotheby’s entend ainsi réaliser une économie de 160 millions de dollars sur ses coûts de fonctionnement en 2009 par rapport à 2008.

Avec une politique de sélection des œuvres plus pointue (et quelques concessions vues sur les prix minimum au catalogue), le pourcentage des ventes réussies pour l’art contemporain, par exemple, est passé de 64 % en novembre 2008 à 81 % en mai 2009, pour s’améliorer encore en juin 2009 à 93 %.

La maison de vente présente des perspectives de résultats intéressantes pour le second semestre 2009 avec, principalement, la dispersion  d’œuvres impressionnistes de la collection Durand-Ruel et celles de la collection Arthur M. Sackler où, parmi des centaines de lots,  figure une toile de Vassily Kandinsky  de 1932 estimée 6/8 millions.

Après deux années exceptionnelles (le chiffre d’affaires 2007 était supérieur de 38 % à celui de 2006), cette stratégie  d’adaptation à la crise semble convaincre les investisseurs puisque l’action a repris plus de 60 % depuis le 1er janvier 2009.

PM



Catégories :Marché de l'art

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