Un rapport sur Drouot réalisé à la demande du Ministère de la Justice, et dont les remarques faisant état de disfonctionnements ont été publiées hier dans Les Échos, constate notamment une baisse de la qualité de la marchandise.
L’observation est étonnante à l’heure où, pour se démarquer de la concurrence d’Internet et quand les classes moyennes ont déserté les salles des ventes pour cause de pouvoir d’achat en berne, l’exigence qualitative n’a probablement jamais été aussi élevée à la fameuse adresse parisienne et pour les ventes thématiques préparées par les études.
Bien-sûr, on peut y voir des objets de second ordre, mais ils entrent souvent dans le cadre de ventes judiciaires que les commissaires-priseurs doivent réaliser car ils sont sous la tutelle du Garde des Sceaux. Quant aux ventes non cataloguées, les estimations sont à l’avenant, et elles font le bonheur des amateurs à la recherche d’objets originaux.
La variété de la marchandises proposée à Drouot est la principale raison pour laquelle le monde entier s’y déplace, et il ne faudrait pas détruire cette spécificité pour aligner la salle des ventes parisienne sur le modèle clinique des grandes maisons anglo-saxonnes.
Le coût élevé des prestations de Christie’s et Sotheby’s découragent nombre de vendeurs potentiels, notamment par crainte de se retrouver devant une facture qu’ils ne pourraient pas honorer si leur bien ne trouvait pas preneur. À Drouot, sauf cas exceptionnel, les frais sont inexistants si l’objet ne se vend pas.
PM
Catégories :Marché de l'art, Paris
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