Sotheby’s a révélé hier que le musée d’Orsay a préempté une paire de torchères sculpturales de Georges Hoentschel (1855-1915) lors de la dispersion d’une partie de l’ancienne collection d’objets d’Art nouveau du Louis C. Tiffany Garden Museum de Nagoya (1) assurée par ses soins samedi dernier à Paris (2). Ces imposantes pièces d’art décoratif ont été acquises au niveau de l’estimation basse, soit 120.750 euros frais compris.
Présentées à l’Exposition universelle de 1900 dans le Salon du grès, ces luminaires sur piédestal, d’une hauteur de 247,5 cm, se présentent pour chacun sous la forme d’un vases en grès de forme balustre sur piédouche soutenant une monture florale en bronze doré à cinq lumières, les côtés du vase agrémentés de masques de satyres également en bronze doré, reposant sur une sellette en orme sculpté de branchages.
Architecte-décorateur de réputation internationale de son vivant, céramiste, marchand et collectionneur, Georges Hoentschel a notamment réalisé le pavillon de l’Union Centrale des Arts Décoratifs à l’Exposition universelle de 1900 à Paris, dont une boiserie réinstallée, et toujours en place, dans une salle du pavillon Marsan du Louvre pour l’ouverture du musée des Arts décoratifs en 1905.
Comme la loi les y autorise, les musées publics peuvent se substituer au dernier enchérisseur, après l’adjudication, pour emporter le lot convoité.
PM
(1) Les verreries de Tiffany ont été vendues par un autre opérateur aux États-Unis.
(2) Compte-rendu détaillé de cette vente : https://artwithoutskin.com/2013/02/18/art-nouveau-dispersion-dune-partie-de-la-collection-dun-musee-japonais-a-paris-1-2-million-deuros-pour-une-rambarde-par-rene-lalique
Catégories :Art nouveau, Arts décoratifs, Marché de l'art, Paris
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