Payée quelque 12 millions de dollars (9,6 millions d’euros) chez Sotheby’s le 11 novembre à New York, une statue féminine Senoufo, originaire de Côte-d’Ivoire ou du Burkina Faso, est désormais l’œuvre d’art d’Afrique et d’art premier la plus chère jamais vendue aux enchères.
Reproduite dans de très nombreuses publications et montrée dans des expositions d’envergure, cette œuvre très connue, dite déblé pour sa fonction de pilon, d’une hauteur de 92,1 centimètres, datée du XIXe siècle ou du début du XXe siècle (apparue pour la première fois dans une collection occidentale chez le marchand Emil Storrer, qui aurait pu l’acquérir en 1952), faisait partie de la dispersion de 164 d’œuvres d’art premier, principalement originaires d’Afrique, de la collection Myron Kunin (1928-2013) par Sotheby’s.
Il s’agissait du plus important ensemble du genre jamais vendu sur le marché américain. La vente a rapporté quelque 41,6 millions de dollars, un record pour une vente aux enchères dans la spécialité.
Le précédent prix record pour une œuvre d’art d’Afrique vendue aux enchères concerne les 5,9 millions d’euros engagés à Drouot, en juin 2006, sur un masque Fang du Gabon de la collection Vérité (dispersion de la collection Pierre et Claude Vérité par Enchères Rive gauche).
Il est suivi par les 5,54 millions d’euros payés pour un siège à cariatide Luba (République Démocratique du Congo), chef-d’œuvre du “Maître de Buli”, chez Sotheby’s, en novembre 2010 à Paris.
PM
Catégories :Art d'Afrique, Arts premiers, Marché de l'art, New York City
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