1,7/2,5 £millions pour une réunion de 114 livres d’artiste : il s’agit de la neuvième estimation la plus élevée du catalogue de 50 lots de la vente d’art impressionniste et moderne en soirée du 2 février chez Christie’s Londres. Ce prix est situé entre les 1,6/2,4 £millions d’une toile par Mondrian et les 1,8/2,2 £millions d’une autre par Renoir.
Comprenant entre autres des exemplaires par Natalia Gontcharova, Vassily Kandinsky, André Breton, Georges Bataille, ou Filippo Tommaso Marinetti, mais aussi des revues comme Minotaure ou Littérature, cet ensemble cohérent lié aux avant-gardes du XXe siècle provient de la collection de Werner Bokelberg.
Si les livres d’artiste sont généralement considérés comme des œuvres d’art, relevant de la catégorie des œuvres sur papier, la présence d’un tel lot à ce niveau de valeur est très inhabituelle pour une vente de ce type.
La tendance est à la fois au décloisonnement et au quadrillage pointu pour les différents domaines du marché de l’art.
Certaines ventes brassent tous les genres mais avec un très haut niveau d’exigence (donc de prix), d’autres visent des thématiques extrêmement précises et parfois nouvelles.
Les premières proposent des lots dont la légitimité est d’emblée indiscutable, les secondes regroupent des pièces relevant d’un genre de sous-catégorie que l’on entend valoriser.
Entre restructuration efficace et risques de remue-ménage, les mouvements d’un marché de l’art en quête d’un nouveau souffle – et surtout de marchandises de qualité – donnent parfois de l’illisibilité.
PM
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