Londres : sur fond de Brexit, déboires pour des pointures du marché de l’art contemporain (Koons, Richter,..)

Sur fond de perspective de Brexit dur, les résultats de la vente aux enchères en soirée d’art d’après-guerre et contemporain orchestrée par Christie’s Londres le 4 octobre sont scrutés de près par les professionnels du marché de l’art. L’épicentre du marché de l’art européen (actuellement Londres), et notamment en matière d’art contemporain, pourrait se déplacer vers une autre capitale (comme Paris) et pour diverses raisons (les plus grandes places du marché de l’art sont aussi les plus grandes places financières, taxes douanières, espace de circulation des œuvres, risque d’isolationnisme,…).

La vacation londonienne a finalement généré une recette de 84,61 millions de livres (110,23 millions de dollars) pour 45 lots vendus sur 55 présentés ; mais où la somme des 10 lots invendus représente quelque 35 millions de livres hors frais.

L’enchère la plus élevée, 19,92 millions de livres (ou 26 millions de dollars), va à un Figure in Movement par Francis Bacon, exécuté en 1972, huile et lettrage en transfert sur toile (198 x 148 cm), une œuvre estimée 15-20 millions de livres et inédite sur le marché de l’art aux enchères.

La deuxième facture la plus élevée, 4,5 millions de livres (ou 5,87 millions de dollars), va à Madame au Jardin de Jean Dubuffet, une œuvre réalisée en septembre 1956, huile sur toile et collage sur toile (148  x 120 cm), inédite sur le marché de l’art aux enchères. L’estimation était de 2,5-3,5 millions de livres.

Des montants situés entre ces deux sommes étaient attendus pour d’autres œuvres, mais elle n’ont pas été vendues. Il s’agit notamment de Cracked Egg (Blue) par Jeff Koons, estimée 10-15 millions de livres, sculpture en deux parties ( H. 165,1 cm et 100 cm) datée sur la période 1994-2006, achetée directement par le vendeur auprès de Gagosian Londres en 2007 ; de Schädel (Crâne) par Gerhard Richter, une œuvre de 1983, peinte à l’huile sur toile (80,4 x 65 cm) acquise par le vendeur en 1988, et dont l’estimation élevée était confidentielle ; d’une œuvre peinte monumentale en onze partie par Georg Baselitz, réalisée au début des années 1960, dont 6-8 millions de livres étaient attendus ; d’une huile sur carton montée sur lin (224,2 x 123,5 cm) de Mark Grotjahn, datée de 2011, estimée 6-8 millions de livres.

Une seconde vente dédiée à l’art contemporain italien a rapporté 40,4 millions de livres (ou 52,63 millions de dollars) pour 31 lots vendus sur 38 présentés.

L’œuvre phare du catalogue, un Concetto spaziale, La fine di Dio par Lucio Fontana, réalisé en 1963, huile et paillettes sur toile en forme d’œuf (178 X 123 cm) a été payée 16,28 millions de livres ou 21,34 millions de dollars (estimation confidentielle). Lors de son dernier passage en vente publique, en novembre 2013 chez Christie’s New York, la même œuvre avait été échangée contre 20,88 millions de dollars.

Pierrick Moritz

Les résultats incluent les frais à la charge du vendeur ; les estimations n’incluent pas ces frais.  Pour Christie’s Londres, ils sont de 25 % jusqu’à 175.000 livres, de 20 % de 175.001 livres à 3 millions de livres, et de 12,5 % pour les adjudications supérieures.



Catégories :Analyses (marché de l'art), Art contemporain, Londres, Marché de l'art

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