Un masque Kono payé 1,40 million d’euros chez Sotheby’s ; des estimations attractives qui font vite des résultats impressionnants
Un très rare masque malien de la société du Kono a été payé 1,40 million d’euros hier chez Sotheby’s à Paris. L’œuvre représentant probablement une tête de hyène était estimée 300.000/400.000 euros.
Cette enchère importante donne un aspect positif à une vente d’art africain et océanien où 36 objets sur les 112 présentés n’ont pas trouvé preneur. Parmi ces 32 % d’invendus figure une très rare statue dogon, datée des XV-XVIIe siècles et très raisonnablement estimée 400.000/600.000 euros.
30 lots sur les 76 vendus ont été laissés sous leur estimation basse, dans une mesure souvent très raisonnable mais qui indique néanmoins que les enchérisseurs ne se sont pas battus. Ainsi, un superbe masque punu a été payé 264. 750 euros avec les frais quand son estimation base était de 250.000 euros avec ces frais de 20 % . Pour être conforme à son estimation basse, le lot aurait du être payé 300.000 euros par l’acheteur.
Sur les 46 lots vendus au moins leur estimation basse, 20 ont dépassé l’estimation haute. Un masque du Sepik a allègrement franchi le maximum des 180.000 euros attendus pour être finalement payés 324.750 euros. Une statue de la même origine a été payée 114.750 euros sur la base d’une estimation haute de 80.000 euros et 90.750 euros ont été donnés pour une statue d’autel malienne dont 50.000 euros au mieux étaient espérés.
On remarque aussi, ici comme dans bien d’autres ventes aux enchères publiques, des estimations très attractives qui, facilement dépassées pour les pièces les plus exceptionnelles (quand elles arrivent à se vendre), ont tendance à donner à des prix plus plausibles des allures de records.
Pierrick Moritz
Catégories :Afrique, Art d'Afrique, Arts premiers, Marché de l'art, Paris
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