Des allégations de plagiat sur des œuvres de Damien Hirst

Selon une analyse très bien documentée de Charles Thomson, cofondateur du Stuckists Art Group (dont le slogan peut se traduire par mouvement artistique international pour une  peinture figurative contemporaine avec des idées, contre les prétentions de l’art conceptuel et anti-anti-art), Damien  Hirst s’est manifestement plus qu’inspiré du travail d’autres artistes pour plusieurs de ses “créations”.

Ce n’est pas la première fois que de trop grandes similitudes sont constatées entre les œuvres de Damien Hirst et celles créées antérieurement par d’autres. En 2006, Robert Dixon lui avait réclamé des compensations financières en estimant que Valium daté de 2000 (un agencement de points multicolores contenu dans un cercle) était une copie conforme d’une de ses créations assistées par ordinateur de 1984. Le placement de chaque point dans l’œuvre de Dixon avait été établi d’après un modèle mathématique basé sur l’étude de la géométrie naturelle des marguerites. On retrouvait exactement le même nombre et le même agencement de points dans les deux œuvres, celle de Hirst étant simplement plus grande.    

En novembre 2008, dans un article sur des ventes d’art contemporain new-yorkaises, Artwithoutskin avait rapproché le travail de Joseph Cornell de celui de  Damien Hirst sur le thème des armoires à pharmacie : Christie’s présente quant à elle une toile de Hirst à « points-points », estimée 1/1,5 $million. Si l’on aime l’univers de Hirst on pourra préférer, pour une estimation de 1,5/2 $millions, une armoire à pharmacie, petite installation conceptuelle de Joseph Cornell, proposée dans la même vente et datant de…1943.

On retrouve également ce thème de l’armoire à pharmacie traité dans l’Œuvre de Shigeko Kubota, artiste rattaché au mouvement Fluxus, avec un Flux Medecine de 1966 (Fluxus edition, New York), soit une petite boîte en plastique contenant des pansements, des ampoules pleines et un compte-gouttes.

Pierrick Moritz



Catégories :Art contemporain, Londres

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2 réponses

  1. La parternité intellectuelle revient à celui qui a eu l’idée en premier.

    Ensuite, la question est de faire la différence entre inspiration et plagiat. Et, dans le premier cas, d’avoir l’élégance de citer sa source. Certains artistes ayant quand même ramé toute leur vie.

    Dans le cas de Hirst, certaines œuvres semblent relever du copier/coller. Cornell n’est pas très connu du grand public. Dans l’affaire Dixon, il s’agit incontestablement d’une reproduction de la même création.
    Certains n’ont aucun talent créatif, mais sont juste à la bonne place pour s’approprier et revendiquer les idées de gens inaudibles et invisibles médiatiquement parlant. Jusqu’au jour où les choses remontent à la surface….

    Damien Hirst me fait penser à Lady Gaga : un vrai talent à la base, ensuite tout n’est que recyclage et marketing.

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  2. il est difficile aujourd’hui avec le partage incessant des images de définir une quelqconque parternité intellectuelle ,pourtant celle ci existe et je trouve extrêmement déplaisant ce parti-pris de d hirst de « s’inspirer » plus que largement d’oeuvres antérieures mais qui appartiennent à des artistes moins connus (quoique que pour cornwell…..) ou moins médiatisés/ et tout est là??non…

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