Un Nu couché peint à l’huile sur toile par Nicolas de Staël en 1954 a été payé 7 millions d’euros hier soir chez Artcurial à Paris. Il s’agit du plus haut prix enregistré en vente publique pour une œuvre de l’artiste.
Estimé 2,7 millions d’euros, le tableau provient d’une collection privée française où il a été conservé depuis l’année de sa création, selon le catalogue de la maison de vente.
Cet évènement confirme l’appréciation continue et rapide de l’Œuvre de de Staël sur le marché de l’art.
Le précédent record en vente publique pour une création de Nicolas de Staël remonte au 31 mai dernier à Paris. 2,47 millions d’euros avait alors été engagés sur une huile sur toile aux couleurs éclatantes intitulée Agrigente et réalisée en 1954 sur un format de 60 cm x 81 cm. Estimé 1,2/1,8 million d’euros, le tableau n’avait jamais été vu en vente publique et était resté dans la même famille depuis 1966.
Le plus important prix payé pour une œuvre de de Staël était auparavant détenu par Marseille sous la neige, une huile sur toile de 1954 vendue chez Christie’s Londres en mai 2008 pour 1,72 million de livres.
Le Nu couché de de Staël faisait partie d’une vente d’art moderne et contemporain organisée par Artcurial à l’Hôtel Dassault.
Pour les autres plus fortes enchères, Santo, une acrylique, encre, crayons gras et collage sur panneau de Jean-Michel Basquiat, une œuvre de 1985, a été payée 2,63 millions d’euros sur une estimation de 1,1/1,5 million. Toujours pour Basquiat, 1,37 million ont été engagés sur une acrylique et crayon gras sur toile, un sans titre de 1983 mesurant 127,5 cm x 102 cm(estimé 1,2/1,6 million).
Du côté de l’art moderne, une œuvre sur papier de Marc Chagall, et provenant de la collection du chanteur Luciano Pavarotti, a été vendue 372.298 euros (estimée 300.000/400.000). 719.274 euros ont été engagés sur un portrait d’Hélène de Caraùan-Chimay, réalisé en 1907 à l’huile sur toile par Pierre Bonnard (estimé 700.000/900.000).
L’exemplaire 34/100 du célèbre Jazz de chez Tériade illustré par Matisse, album de 1947, a été payé 521.000 euros (estimé 270.000/330.000).
Le nombre d’invendus de cette vacation reste important, avec 34 lots sur les 80 présentés. Annette debout d’Alberto Giacometti, une épreuve en bronze 5/8, fondue en 1982 pour une conception en 1954, H. 47,5 cm (estimée 800.000/900.000 euros) et Pomeriggio d’Autunno, une huile sur toile peinte en 1914 par Giorgio di Chirico (estimée 2,3/2,8 millions d’euros), en font partie.
Pierrick Moritz
Catégories :Marché de l'art, Paris
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