Alberto Burri et Lucio Fontana font les beaux jours du marché de l’art italien d’après-guerre et contemporain

Les 17 et 18 octobre, à Londres, les maisons de vente Sotheby’s et Christie’s proposaient chacune leur vacation d’art italien d’après-guerre et contemporain, avant une dispersion d’œuvres d’artistes d’autres nationalités pour les mêmes périodes. Globalement, les résultats obtenus pour l’ensemble de ces ventes témoignent de la bonne fluidité d’un marché d’œuvres aux estimations élevées. Si un ajustement de circonstances peut donner lieu à une transaction sous le prix minimum attendu (dans des proportions raisonnables), certaines œuvres sont encore appréciées au-dessus de leur valeur supposée.

Chez Sotheby’s, le 17 octobre, l’art italien a généré quelque 15 million de livres, pour 39 lots vendus sur 46 présentés, contre 26,79 millions chez Christie’s, le lendemain, pour 49 lots vendus sur 55 présentés

Chez ce dernier opérateur, un Sacco d’Alberto Burri, réalisé à huile et toile de jute sur toile en 1953, a été facturé 2,99 millions de livres, pour une estimation de 1,8/2,5 millions. Du même artiste, Rosso Plastica, une œuvre sur toile utilisant la combustion, datée de 1968, a été vendue 1,2 million, pour une estimation de 700.000 livres/1 million ; une Combustione sur panneau,  réalisée en 1964, estimée 400.000/600.000 livres, a été enlevée contre 866.500 livres, et un petit format, version en noir de ses « craquelés » Cretto, daté de 1974, a été payé 302.500 livres, pour une estimation de 220.000/280.000 livres. Deux œuvres d’Alberto Burri présentées la veille chez Sotheby’s ont été aussi très bien vendues. Il s’agit d’un Bianco-Rosso (T T X), une œuvre de 1954, huile, pierres, sable et glue sur toile, échangé contre 854.800 livres, pour une estimation de 400.000/600.000 livres ; un Cretto de 1973, estimé 300.000/400.000 livres, a été payé 625.500 livres.

Dix œuvres de Lucio Fontana ont été vendues chez Christie’s, les deux prix importants allant à des Concetto Spaziale, Atteza, échangés contre 1,98  et 1,81 million de livres, des œuvres lacérées respectivement estimées 1,2/1,6 et 1,5/2 millions. Chez Sotheby’s, et pour le prix le plus important de sa vacation, 1,59 million a été engagé sur un autre Concetto Spaziale de l’artiste, une huile sur toile perforée de 1960, estimée 1/1,4 million de livres.

Chez Christie’s, l’estimation de 400.000/600.000 livres d’un très apprécié Muro di pietra (Pietra pietra) de Pino Pascali, une œuvre de 1964 en tissus sur toile, s’est finalement transformée en facture de 1,65 million de livres ; une Mappa d’Alighiero e Boetti, broderie sur lin réalisée en 1991-1994,  estimée 800.000 livres/1,2 million, a été facturée 1,59 million, soit le deuxième prix le plus important pour une œuvre de l’artiste vendue aux enchères. La  veille, Sotheby’s n’a pas vendu un Anno 1984 du même artiste, une œuvre monumentale au crayon sur papier marouflé sur 12 toiles, assorti d’une estimation de 600.000/800.000 livres. Après la toile de Fontana échangée contre 1,59 million, le deuxième prix le plus important de la vacation de Sotheby’s, 962.500 livres, pour une estimation de 800.000/1,2 million, est allé à L’Idea del Cavaliere, une sculpture de Marino Marini, en bronze peint et ciselé par l’artiste, conçue en 1955 et fondue en 9 exemplaires.

Pierrick Moritz



Catégories :Italie, Londres, Marché de l'art

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