Un exceptionnel masque de danse du peuple Gouro (Côte-d’Ivoire) a été facturé 1,37 million d’euros avec les frais lors d’une vente aux enchères proposée par l’étude Tajan le 11 juin à Drouot.
Auparavant successivement localisée dans les collections d’André Breton et de Charles Ratton, l’œuvre ensuite perdue de vue pendant 80 ans résidait en fait dans une collection privée depuis 1931.
D’une hauteur de 57,3 cm, elle était estimée 100.000/150.000 euros.
Lot unique d’une vacation, ce masque représentant un visage surmonté d’un couple enlacé était présenté dans un catalogue rédigé par Bertrand Goy, historien de l’art.
L’œuvre y est rapprochée du style du « maître de Bouaflé » (du nom d’un village, mais dont le choix est arbitraire).
Cette appellation regroupe certains portraits sculptés Gouro présentant des analogies frappantes.
Un exemple, surmontant une poulie à tisser, autrefois situé dans la collection Fénéon, figure dans les collections du musée Barbier-Mueller de Genève.
Un autre masque de ce type, surmonté d’une coupe, réside actuellement dans la collection Barnes. Il avait été acheté à Paul Guillaume.
Parmi les illustrations du catalogue de l’étude Tajan, deux photographies, datées de 1924 et 1927, montrent le masque de danse Gouro chez André Breton, accroché au mur de l’atelier de la rue Fontaine.
Une autre cliché, vers 1931-1934, est tiré de Negro Anthology de Nancy Cunard, publié en 1934. Le masque est alors situé dans la collection de Charles Ratton.
PM
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