Liée à un secteur générant en France plus de 500.000 emplois, la 20ème édition du Salon International du Patrimoine Culturel, programmée du 6 au 9 novembre au Carrousel du Louvre, se consacrera au large thème de la transmission. Pour la première fois cette année, la manifestation est placée sous le haut patronage de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).
Depuis son acquisition en 2009 par Ateliers d’Art de France, une organisation professionnelle fédérant en France plus de 6000 artisans d’art, artistes et manufactures d’art, le Salon du Patrimoine Culturel a gagné en visibilité auprès du grand public et des professionnels, et notamment à l’international. À partir de 2011, l’évènement annuel a vu sa fréquentation progresser de 20 %. En 2013, 22.392 personnes ont rendu visite à 325 exposants. 15 pays et 21 régions françaises étaient représentés.
Le thème de la transmission, lié au développement de la formation, de l’emploi et de l’entreprise en France, sujet d’une actualité brûlante, a été retenu pour cette édition 2014.
Si le secteur du patrimoine représente en France 44.000 monuments historiques et sites protégés, il est aussi lié à un héritage immatériel exceptionnel : celui des savoir-faire ancestraux liés aux métiers d’art. Il s’agit aujourd’hui d’une tradition enrichie par l’innovation, notamment par les apports de nouveaux matériaux et des nouvelles technologies.
Au sein d’un secteur notamment dynamisé par la vitalité du vaste domaine du luxe, un des grands atouts économiques de la France, les solutions de la formation dans les ateliers d’une main-d’œuvre qualifiée sont d’une importance primordiale.
En matière de métiers d’art, plus de 1000 organismes de formation existent en France. Ces apprentissages, où le passage par l’atelier ou l’entreprise est indispensable, concernent autant les jeunes et les étudiants que les adultes en quête de reconversion.
Le Centre de formation d’Apprentis La Bonne Graine, âgé de presque 150 ans, sera notamment présent sur le salon. Créé par l’Impératrice Eugénie à l’attention des enfants défavorisés, ce CFA forme aujourd’hui 400 jeunes en alternance et délivre 13 diplômes dans le secteur de l’ameublement, dont l’un ouvrant au métier rare – et recherché – d’emballeur professionnel d’œuvres d’art.
La formation aux métiers d’art rares et de tradition ne peut pas toujours s’opérer dans les circuits classiques de l’enseignement technique et professionnel. L’autre solution est de se former directement dans un atelier, sous la direction d’un artisan d’art, comme Joël Laplane. Ce luthier en guitare classique et flamenco a été nommé en 2008 Maître d’Art (1) par le ministère de la Culture et de la Communication.
Quand, en 2013, Joël Laplane décide de quitter le métier, c’est à Yoann Charbonnier, qui apprend et travaille à ses côtés depuis 2004, qu’il transmet son atelier marseillais, stock, outils et clientèle compris. Yoann Charbonnier avait intégré l’atelier de Joël Laplane avec, en poche, un CAP d’Assistance technique en instruments de musique, option guitare.
La transmission de l’entreprise, sans qu’elle perde son savoir-faire et son âme, est l’un des grands territoires de recherche pour ce salon. Quand le cédant ne transmet ni à un proche ni à un salarié, la difficulté est de trouver un tiers.
La BNOA (Bourse Nationale d’Opportunités Artisanales), première plateforme nationale d’accompagnement créée en 2012 et développée par l’Assemblée permanente des Chambres des Métiers et de l’Artisanat, qui sera présente sur un stand, propose des services gratuits – accompagnés de gages de confidentialité – pour mettre en relation les cédants et les repreneurs officiels.
Des conférences animées par des experts, des démonstrations du savoir-faire auprès du public et des remises de prix animeront notamment l’évènement.
Nouveauté cette année, le salon proposera la projection de films en lien avec le thème et le secteur du patrimoine. Les visiteurs pourront notamment voir L’Histoire sans fin par Creazen, un film sur l’Atelier Perrault Frères, et À l’école Boulle de Laetitia Agostini (présenté cette année au Festival International du Film des Métiers d’Art).
(1) Les Maîtres d’Art, exposants aux Salon International du Patrimoine Culturel, sont les équivalents français des Trésors vivants japonais. Ils s’engagent à transmettre à un très haut niveau leur savoir-faire d’excellence, mais aussi des tours de main spécifiques qui ne peuvent s’acquérir que dans le cadre privilégié de leur atelier.
20ème Salon International du Patrimoine Culturel à Paris
Le Lieu
Au Carrousel du Louvre, 99, rue de Rivoli, 75001 Paris.
Les dates
Jeudi 6, vendredi 7 et samedi 8 novembre, de 10 heures à 19 heures
Dimanche 9 novembre, de 10 heures à 18 heures
Les tarifs
Tarif normal pour une journée : 11 euros. Tarif réduit : 5 euros (étudiant – et par personne pour les groupes d’au moins 10 visiteurs).
Tarif normal pour quatre jours : 14 euros. Tarif réduit : 8 euros (étudiant – et par personne pour les groupes d’au moins 10 visiteurs).
Gratuit pour les moins de 12 ans.
S’y rendre par les transports en commun parisiens
Métro : lignes 1 et 7, station de métro Palais Royal – Musée du Louvre.
Bus : lignes 21, 67, 69, 72, 74, 76, 81, 85. Arrêt Louvre-Rivoli.
Garer sa voiture
Parking du Carrousel (avenue du Général Lemonnier) ; parking Saint-Germain l’Auxerrois (place du Louvre) ; parking Vendôme (place Vendôme) ; parking Pyramides (15, rue des Pyramides).
Piétons
Accès direct au n°99 de la rue de Rivoli, par le musée du Louvre et le jardin des Tuileries.
Catégories :Artisanat d'art, Paris
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