Le musée Guimet a préempté une statue de Budai en fonte de fer, datée de la dynastie Ming, lors d’une vente aux enchères d’art d’Asie programmée le 8 décembre chez Artcurial.
L’œuvre a été échangée contre 31.200 euros, soit au double de l’estimation.
Le produit de la vente s’élève à 1,25 million d’euros, avec 74 % des lots vendus, représentant 87 % de la valeur globale du catalogue.
Les achats asiatiques représentent 55 % du volume des ventes, parmi des acheteurs à 80 % étrangers.
Isabelle Bresset, directrice du département Art d’Asie d’Artcurial a commenté : « La vente a été marquée par un beau succès. Dans un marché qui se ralentit et où les chefs-d’œuvre se font de plus en plus rares, on note la ferveur pour les objets raffinés de lettrés aux estimations attractives. »
De Paris à Londres, en passant par New York et Hong Kong, on a remarqué ces derniers mois un ralentissement de l’activité d’achat pour l’art chinois vendu aux enchères. Mais il ne s’agit pas d’un désintérêt pour la spécialité.
Des éléments d’analyses convergents indiquent que dans un marché inondé de marchandises – des milliers de lots d’art chinois de qualités diverses sont en ce moment livrés aux enchères dans les salles des ventes parisiennes – , les pièces de très grande qualité ne sont pas aussi nombreuses qu’on aurait pu le penser il y a encore une dizaine d’années.
Les clients, et notamment chinois, ont le choix et font leurs choix. Ils n’hésitent pas à pulvériser les estimations pour la rareté.
Dans cette vente d’Artcurial, une collection de huit sceaux en jade chinois dans leur coffret en Zitan, datés des dynasties Ming et Qing, estimée 15.000/20.000 euros, a par exemple été payée 88.600 euros par un collectionneur européen.
PM
Photo ARTCURIAL
Catégories :Art asiatique, Art chinois, Paris
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