À Pékin, un fabuleux vase monumental d’époque Qianlong (1736-1795) trône à l’entrée de la salle de la Cité Interdite consacrée à la céramique chinoise, depuis les poteries dites « primitives » jusqu’aux créations de la fin de l’époque impériale. Ce chef-d’œuvre d’une virtuosité technique époustouflante cumule plusieurs genres de l’histoire de la céramique chinoise, dont fencai (émaux aux couleurs douces), bleu-blanc, céladon et Ge (craquelé ; du nom du four d’origine). Sur le corps, douze peintures représentent des thèmes de bon augure.
Un vase très proche, de la même époque, et présentant les mêmes dimensions, est apparu sur le marché de l’art américain en 2014, dans une vente aux enchères de la maison Skinner (Boston). La plus ancienne référence concernant la provenance de cette pièce exceptionnelle est la collection Ton-Ying & Company, une entreprise spécialisée dans l’import-export de produits chinois, dont les antiquités. Créée à Paris en 1902, la société s’installera également à Londres et à New York un peu plus tard.
Très raisonnablement estimé $150.000/$250.000, le vase sera finalement vendu 24,7 millions de dollars. Il s’agit, à ce jour, du prix le plus élevé enregistré pour une céramique chinoise vendue aux enchères aux États-Unis.
Le vase des collections de la salle de la Cité Interdite consacrée à la céramique. Photo : PB (ArtWithoutSkin).
Le vase vendu en 2014 par la maison de vente américaine Skinner. Des différences avec le modèle de la Cité Interdite apparaissent entre autres sur la base. L’aspect général « plus trapu » de l’exemplaire de la Cité Interdite est uniquement dû aux difficultés pour la prise de vue. Photo : Skinner.
PM
Catégories :Art chinois, Chine
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