Le palais Stoclet à Bruxelles est une réalisation architecturale rattachée au Wiener Werksätte et imaginée au début du XXe siècle par Josef Hoffmann. Le travail d’Hoffmann pour les intérieurs, avec des créateurs comme Koloman Moser, Michael Powolny et Gustav Klimt, lui valent la réputation « d’œuvre d’art totale ».
Construit et aménagé entre 1905 et 1911 et répondant à une commande pharaonique du financier et protecteur des arts Adolphe Soclet (1871-1949), le bâtiment va abriter des collections d’art réputées, dont au sein d’un « salon africain ».
L’annonce de la dispersion le 30 octobre chez Christie’s Paris de 30 pièces d’art ancien d’Afrique et d’Océanie en provenance directe de cette forteresse réputée imprenable (il s’agit depuis l’origine d’une habitation privée ; son mobilier d’origine est classé) constitue un évènement pour le marché de l’art international.
Il faut envisager de payer au moins plusieurs centaines de milliers d’euros pour acquérir les plus belles pièces de cet ensemble, comme un appuie-tête zoomorphe Yaka ou un tabouret Luba-Shankadi (République Démocratique du Congo), et un masque Songye Kifwebe.
Ces œuvres ont été conservées dans la famille d’Adolphe Soclet pendant des décennies, et ne sont jamais réapparues sur le marché de l’art depuis leur acquisition par l’aïeul.
Appuie-tête zoomorphe Yaka, République Démocratique du Congo. Collection Stoclet. Estimation : 300.000 – 500.000 euros. Fait partie de la vente aux enchères d’art d’Afrique et d’Océanie programmée le 30 octobre 2018 chez Christie’s Paris. Crédit photo : ©Christie’s Images Ltd, 2018.
L’art ancien d’Afrique et d’Océanie correspond à des marchés à fort potentiel, et notamment pour les œuvres de premier plan dans chaque niche (donc à différents niveaux de prix). Compte tenu des critères de sélection du marché de l’art, les volumes en pièces authentiques y sont beaucoup plus faibles que dans toute autre grande spécialité.
PM
Catégories :Afrique, Art d'Afrique, Art d'Océanie, Belgique, Marché de l'art, Paris
Art Without Skin, l'art sans la peau 
Votre commentaire