Adjugé 80 millions de dollars hors frais le 15 novembre chez Christie’s (et facturé 90,31 millions de dollars frais inclus), Portrait of an Artist (Pool with Two Figures) par David Hockney était pressenti pour dépasser la barre symbolique des 100 millions de dollars. Situation identique pour Chop Suey par Edward Hopper, adjugé 85 millions de dollars hors frais (payé 91,87 millions de dollars frais inclus) le 13 novembre chez le même intermédiaire de vente.
Le 12 novembre chez Sotheby’s, Pre-War Pageant par Marsden Hartley, une huile sur toile peinte en 1913, n’a pas été vendue, faute d’enchères suffisantes (estimation tournant autour de 30 millions de dollars). La veille, chez Christie’s, Un Coin de Jardin avec papillons par Vincent Van Gogh, une œuvre peinte en mai – juillet 1887, dont l’estimation était située dans la région des 40 millions de dollars, connaissait pareille mésaventure.
Estimations trop élevées et offre pléthorique littéralement compressée sur quelques jours sont les deux explications invoquées après-coup devant le résultat pour les lots majeurs de quatre ventes aux enchères colossales sur cinq concernant l’art impressionniste, moderne, d’après-guerre et contemporain proposées par Christie’s et Sotheby’s du 11 au 15 novembre à New York.
On pourrait ajouter à ces raisons celle de la possibilité d’une moindre concurrence entre acheteurs milliardaires (dont les fonds d’investissement). La crainte d’une récession marquée dans les pays occidentaux pourrait inciter cette clientèle « à se débarrasser » plutôt que de continuer « à accumuler » ce type de marchandises. La croissance de la Chine, pays-monde prenant le chemin de la puissance à revenus élevés, et s’ouvrant un peu plus aux investissements étrangers avec le plan de 2016, au grand dam de Trump, est annoncée pour les deux prochaines années autour de 6 %, puis de 5 %.
PM
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