Actualisation du 4 avril à 18 heures 30, pour le résultat : ce masque a été adjugé deux millions d’euros hors frais, soit sous son estimation de 2,5-3,5 millions hors frais, et pour un montant total de 2,37 millions frais compris.

Christie’s France offrira aux enchères, le 4 avril à Paris, le masque dogon Rasmussen-de Havenon, un chef-d’œuvre de l’art africain ancien. Cet masque au style unique, daté des XVII-XVIIIe siècles (ce qui en fait une pièce extrêmement ancienne pour le type dans la spécialité), était conservé en mains privées depuis plus de 20 ans.  

Le masque a été découvert dans les années 1950 par un réseau de marchands africains, comprenant Mamadou Sylla à Bamako. Au milieu des années 1950, Mamadou Sylla vendit la pièce à René Rasmussen, figure réputée du marché parisien. Son ami Gaston de Havenon, devenu passionné d’art africain ancien en visitant sa galerie et celle de Robert Duperrier, parvint à acquérir le masque au début des années 1960. Il le conservera dans sa  collection jusqu’à sa mort, en 1993.

En 1994, la fabuleuse collection Gaston de Havenon est dispersée à Drouot. Le masque dogon, figurant en première et en dernière de couverture du catalogue, est acheté par un collectionneur privé américain. Il est resté dans sa famille jusqu’à ce jour. 

Le masque dogon Rasmussen-de Havenon, Mali, XVIIe-XVIIIe siècles. Estimé 2,5-3,5 millions d’euros. En vente chez Christie’s Paris, le 4 avril 2017. Dans African Arts, vol. 21, 4, 1988, l’expert Bernard de Grunne explique à propos de cette pièce :  « Cet objet reste unique dans son style dans le corpus connu des masques dogons. » ; il peut être considéré comme « Le dernier objet témoin d’un type de masque pour lequel aujourd’hui aucune autre illustration ne survit. » Cette particularité est principalement due à son grand âge. Photo © Christie’s France.

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