Art chinois / enchères : la peinture et la calligraphie au sommet à New York

Trois jours de vente aux enchères d’Art d’Asie, principalement chinois, proposés du 16 au 18 septembre par Sotheby’s à New York ont généré quelque 55 millions de dollars.

31,2 millions proviennent de la dispersion de 250 lots d’un catalogue de peinture et calligraphie traditionnelle chinoise, discipline combinant deux arts étroitement liés –  la peinture chinoise prenant sa source dans la calligraphie – sur un total de 722 lots d’art asiatique répartis dans différentes spécialités, dont 74 % ont trouvé preneur.

Pour les dix lots les plus chers – facturés entre 725.000 dollars et 2,6 millions de dollars – les acheteurs sont tous asiatiques. Les amateurs ont été particulièrement actifs pour les objets et les œuvres d’art chinois les plus rares et conservés depuis longtemps dans des collections privées.

On remarque également la persistance d’estimations pulvérisées pour l’art chinois, phénomène toujours plus récurrent que dans tout autre domaine alors que les estimations ont tendance à s’emballer, y compris du côté de l’entrée de gamme, un des leviers majeurs de la flambée des prix du marché de l’art de ces dernières années – et pas seulement pour l’art chinois*.

Hiver de Wang Duo, une calligraphie en caractères de style courant, réalisée à l’encre sur une pièce de satin en hauteur (182,5 x 51,5 cm), datée de l’année 1648, a par exemple été payée 353.000 dollars, quand 20.000/30.000 dollars étaient espérés ; une statuette blanche de Dehua représentant la déesse Guanyin, assise sur une rocaille, comportant une marque du potier et sculpteur du XVIIe siècle He Chaozong, mais datée du XVIIIe siècle, d’une hauteur de 35,6 cm, a été facturée 269.000 dollars, sur la base d’une estimation de 6.000/8.000 dollars.

Le prix le plus élevé, quelque 2,6 millions de dollars, va à Bambou et rocher, une peinture et calligraphie à suspendre (en hauteur ; ici 239 x 122 cm) de Zheng Xie (1693-1765), encre et couleurs sur papier, marquée de deux sceaux du créateur et d’un sceau de collectionneur. L’œuvre, estimée 850.000 dollars/1,2 million de dollars, avait été acquise il y a une quarantaine d’années par le vendeur.

Suivent les 2,3 millions de dollars engagés par un collectionneur asiatique sur un vase gravé sous glaçure céladon, d’époque et avec la marque Kangxi (r. 1661- 1722), d’une forme rare, présentant un décor de dragons et de vagues, d’une hauteur de 19,6 centimètres. 200.000/300.000 dollars en étaient attendus. Depuis son acquisition au début du XXe siècle, à San Francisco, cette pièce transmise par descendance n’a jamais été vue sur le marché de l’art.

PM

* Pour plus de détail, voir mon analyse Marché de l’art  – La flambée des prix : le levier du bas ; la victoire des opérateurs traditionnels sur les plates-formes de vente automatisées d’Internet, disponible uniquement en version numérique sur Amazon (édité en septembre 2014 ; 12 feuillets de 1.500 signes ; 2,88 euros).

Pour plus d’informations sur le marché de l’art chinois, voir mon étude Les Valeurs de l’art chinois Enchères – Culture, disponible uniquement en version numérique sur Amazon, (édité en janvier 2014 ; 74 feuillets de 1.500 signes ; 8,30 euros).



Catégories :Art asiatique, Art chinois, New York City

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