Pour sa vente d’art d’après-guerre et contemporain proposée ce soir, à Londres, Christie’s avait réduit la voilure avec 31 lots présentés, contre 55 pour la vente équivalente de 2008. À l’époque, un triptyque de Francis Bacon avait été payé 26 millions de livres. Aujourd’hui, les deux œuvres les plus chères de la vacation, une du même Bacon et une autre de Mark Rothko, n’ont pas trouvé preneur. La vente affiche un maigre résultat de 8,39 millions.
Vedette de la vente, une grande huile sur toile (152,7 x 116,8 cm) de Francis Bacon, intitulée Man In Blue IV et datée de 1954, jamais vue sur le marché depuis sa dernière acquisition dans une galerie londonienne en 1971, estimée 4/6 millions de livres, n’a pas trouvé preneur ; même déconvenue pour le deuxième lot le plus important, un Green, Blue, Green on Blue de Mark Rothko, daté de 1968 (102,9 x 67,3 cm), dont 2,5 /3,5 millions étaient attendus. Ces deux œuvres, vu leurs particularités, ne correspondent pas aux périodes les plus recherchées pour ces artistes : trop tôt pour Bacon ; trop tard pour Rothko. Les estimations en tenaient pourtant compte.
La troisième œuvre la plus chère, une grande huile sur toile de Jeff Koons, intitulée Monkeys (Ladder), peinte en 2003 et représentant deux singes gonflables, estimée 1,4/2 de livres, a été laissée sous son estimation basse, à 1,35 million. Du même Jeff Koons, Jim Beam – Log Car, une sculpture de 1986 de la série Luxury and Degradation, numéro 3 d’une édition de 3 plus une épreuve d’artiste, estimée 400.000/600.000 sans, a été facturée 445.000 livres.
D’Alberto Burri, Combustione plastica, une œuvre à l’acrylique et plastique sur Cellotex, réalisée en 1956 et acquise en galerie par le présent vendeur au début des années 1960, a été payée 825.250 livres, pour une de 800.000 livres /1,2 million.
Une œuvre à l’huile et au fusain sur papier marouflé sur toile de Willem de Kooning, Women Singing I (91,4 x 60,9 cm), réalisée en 1966 et acquise par le présent vendeur dans une galerie new-yorkaise à la fin des années 1960, a également été payée 825.250 livres, pour une estimation de 650.000/850.000 livres.
Une Miss Araignée de Jean Dubuffet, une œuvre (116,8 x 88,9 cm) réalisée à l’ huile et au sable sur toile de jute, datée ‘ »Juin 50″, estimée 400.000/ 600.000 livres, a été payée 713,250 livres.
De Robert Indiana, un Red Love en aluminium peint en rouge (183 x 183 x 91,5 cm) n’a pas trouvé preneur. Cet exemplaire, réalisé en 2000 d’après une œuvre créée de 1966, est la première épreuve d’artiste d’une édition de 6 plus 4 épreuves d’artiste. L’œuvre était estimée 400.000/600.000 livres. Même sort pour une sculpture d’Anish Kapoor, œuvre sans titre réalisée en aluminium peint (225 x 225 x 50 cm), datée de 2004 et estimée 500.000 /700.000 livres.
Pierrick Moritz
Les estimations s’entendent sans les frais à la charge de l’acheteur. Les résultats comprennent ces frais. Pour cette vente, ils sont de 25% pour les lots jusqu’à 25.000 livres, 20% au-dessus de 25.000 livres et jusqu’à 50.000 livres, et de 12% au-dessus de 500.000 livres.
Catégories :Art contemporain, Londres, Marché de l'art
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