175.000 euros pour une veste Schiaparelli dessinée par Cocteau
80 créations d’Elsa Schiaparelli, datant des années 1935 et 1950 et provenant de la garde-robe d’une même famille, étaient les vedettes d’une vente aux enchères de vêtements haute couture orchestrée par l’étude Millon Cornette de Saint Cyr (en collaboration avec Françoise Sternbach du Cabinet d’expertises Chombert–Sternbach) le 3 juillet à Drouot. Le produit de cette vacation, durant laquelle musées du monde entier, collectionneurs, marchands et particuliers ont enchéri, s’élève à à 930.136 € avec près de 75% des lots vendus.
Si les 175.000 € payés pour une veste dessinée par Jean Cocteau pour Elsa Schiaparelli, un modèle haute couture de 1937 qui était estimé 12.000 €/15.000 €, constituent une enchère record pour un vêtement de la créatrice, les autres pièces “vintage” signées Dior, Chanel, Courrèges ou Nina Ricci présentées dans la vente ont pulvérisé leur estimation à l’instar d’une veste Chanel haute couture de 1928-1930 vendue 21.500 € (estimation de 1.200 €/1500 €) ou d’une robe longue en satin ivoire Nina Ricci de 1930 payée 22.750 € (estimation de 1.500 €/2000 €). Les accessoires ont été également reccueilli un grand succès comme ce poudrier Schiaparelli dessiné par Salvador Dali (réalisé sur commande pour les défilés de haute couture de la collection automne/hiver 1935) payé 32.500 € (estimation de 1.500 €/2.000 €). Toujours pour Elsa Schiaparelli, une robe du soir de l’été 1939 a été vendue 78.750 € (estimation de 4.000 €/6.000 €), tandis que 43.750 € ont été donnés pour une robe noire à rayures rose “shocking”, la couleur préférée de la créatrice, qui était initialement estimée entre 4.000 € et 5.000 €.
Moins spectaculaire mais rarissime, un tailleur Christian Dior faisant partie des premières collections du grand couturier (entre 1947 et 1957) a été adjugé 11.100 €. Ces pièces sont très rares car les femmes ont tendance à garder plutôt les vêtements les plus emblématiques qui ont un lien avec des évènements familiaux comme les robes de cocktail, les robes du soir commente Françoise Sternbach qui, grâce à son cabinet d’expertises, collecte, sélectionne et regroupe des pièces tout au long de l’année afin de monter des ventes thématiques très prisées, comme celle consacrée à Yves Saint Laurent en février dernier, toujours avec l’étude Millon Cornette de Saint Cyr. Une collaboration avec la maison de ventes qui donne des rendez-vous réguliers comme ceux à venir pour “Bijoux de créateurs” en octobre 2009 et “Vente Homme” en janvier 2010.
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Les dix enchères les plus élevées de la vente haute couture du 3 juillet 2009 par l’étude Millon Cornette de Saint Cyr
PM avec communiqué
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