Une exceptionnelle table d’Armand-Albert Rateau en vente à Paris

Le 31 mars, à Drouot, la maison de vente Camard & Associés présentera une vacation d’art décoratif du XXème siècle de premier plan ; des  créations de  stars de l’époque art déco comme Eileen Gray, Pierre Legrain, Gustave Miklos et Armand-Albert Rateau en sont les têtes d’affiche avec, pour ce dernier créateur, une remarquable table en bronze.  

Le lot le plus important de la vente d’art décoratif du XXe siècle proposée par Camard & Associés à Drouot, le 31 mars, est une exceptionnelle table basse en bronze d’Armand-Albert Rateau. Ce chef-d’œuvre d’équilibre et d’élégance présente un piètement à quatre oiseaux au corps élancé et décoré, perchés sur des sphères. L’ensemble supporte un plateau en cuvette à fond de marbre noir marqueté d’un filet de marbre blanc.

Le modèle, daté de 1920-1922, répertorié dans plusieurs ouvrages de référence depuis 1925, est connu pour avoir meublé le grand salon de l’hôtel particulier de Jeanne Lanvin – et est intégré dans la reconstitution de sa chambre à coucher au Musée des Arts Décoratifs de Paris – et la salle de bains de la duchesse d’Albe.

Si l’estimation de cette pièce d’exception est communiquée sur demande, on peut dire que ce type de créations, par l’un des plus grands noms de l’époque art déco, dépasse généralement le million d’euros.

En 2006 à Paris, Christie’s avait vendu une paire de jardinières en bronze de Rateau pour 4,16 millions  d’euros. L’année suivante, la même maison de ventes échangeait un fauteuil en bronze patiné, contre 2 millions de dollars (1,39 millions d’euros de l’époque) dans une vacation new-yorkaise.

Une paire de fauteuils de dame, toujours par Rateau, fait également partie de la vacation de Camard & Associés . En chêne massif sculpté, avec des accotoirs terminés par des masques à visage de femme, l’ensemble est estimé 500.000/600.000 euros.

L’épais catalogue présente également une lampe de table à fût en ivoire et abat-jour en parchemin à décor peint d’Eileen Gray, vers 1919-1925, attendue à 120.000/150.000 euros. Le nom d’Eileen Gray est rattaché au record mondial pour un meuble vendu aux enchères  :  21,9 millions d’euros pour un fauteuil « au dragon » présenté lors de la dispersion collection Yves Saint Laurent/ Pierre Bergé .

Une autre lampe de table, à coiffe lumineuse en forme d’œuf et reposant sur une base carrée en métal argenté émaillé, conçue en 1922 par Pierre Legrain et Gustav Miklos, est estimée 350.000/450.000 euros.

Un important ensemble mobilier par Jacques-Émile Ruhlmann et provenant du bureau de Georges-Marie Haardt (homme de confiance d’André Citroën) sera également livré aux enchères.

La vente sera clôturée par du mobilier et des objets d’art contemporains.

Le catalogue est visible sur le site de l’étude Camard & Associés.

Pierrick Moritz



Catégories :Art déco, Artisanat d'art, Paris

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