Sotheby’s annonce la mise en vente d’une Sleeping Girl de Roy Lichtenstein dans sa vacation d’art contemporain du 9 mai à New York.
Le tableau, inspiré d’une vignette de “comic books” agrandie à la taille de 91,5 x 91,5 cm, est estimé entre 30 et 40 millions de dollars.
Selon la maison de vente, l’œuvre n’a jamais été vue sur le marché de l’art depuis son acquisition en 1964.
Can See the Whole Room!…and There’s Nobody in It, une autre toile de l’artiste datée de 1961, a été payée 43,2 millions de dollars en novembre dernier chez Christie’s New York. Le vendeur l’avait achetée 2,09 millions de dollars en 1988 chez le même opérateur. Il s’agit de la somme la plus importante déboursée en vente publique pour une œuvre de Lichtenstein.
Toujours chez Christie’s, en novembre 2010, 42,64 millions de dollars avait été engagés sur “Ohhh … Alright … du même Lichtenstein.
La plus grande partie de l’activité « créatrice » de Roy Lichtenstein, qui n’a jamais prétendu être un artiste, a consisté à surdimensionner des dessins de comic books existants.
Les marchands et la spéculation sont passés par là, avec des discours vendeurs du genre la distraction et la consommation de masse portées au rang d’œuvres d’art car objets de vénération, ou celui faisant référence à Duchamp et selon lequel n’importe quelle chose peut devenir une œuvre d’art, il s’agit de choisir le contexte dans lequel elle sera présentée (en 100 ans, on a bien compris le message).
Le site internet de David Barsalou, Desconstructing Roy Lichtenstein, se livre à une édifiante démonstration du « travail” de Lichtenstein en mettant en regard ses “créations” et les vignettes de comic books plagiées.
PM
Catégories :Art contemporain, Marché de l'art, New York City
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