L’étude Briscadieu de Bordeaux mettait en vente samedi 8 mars deux importants morceaux d’une même peinture sur rouleau chinoise, réalisée dans le style méticuleux des académies de cour pour narrer un voyage d’inspection de l’empereur Kangxi (r. 1661-1722) dans le sud de la Chine et contemporaine de l’époque de règne de ce monarque Qing.

Le premier morceau (68 x 258 cm) a été adjugé 980.000 euros, pour une estimation de 400.000/600.000 euros ; le second (68 x 328 cm) 600.000 euros, pour une estimation de 350.000 /500.000 euros. Ces prix « marteau » s’entendent sans les frais (20 %).

En avril 2013, le même opérateur avait vendu une autre partie de cette œuvre (68 cm x 245,5 cm) pour 3,36 millions d’euros avec les frais.

Ces trois morceaux intégraient le rouleau encore complet en 1938, lorsque son propriétaire bordelais fit part dans son testament de sa volonté qu’il soit coupé en quatre pour être partagé entre ses héritiers. Ces morceaux ont ensuite été de nouveau divisés au fil de transmissions successives. Deux parties de cette œuvre sont localisées ailleurs dans le monde ; d’autres ne seraient pas situées. Le musée Guimet possède deux rouleaux sur les douze que compte cette série sur le voyage de Kangxi dans le sud de la Chine : l’un mesure environ 14 mètres ; l’autre 15 mètres.

En mars 2011, l’étude toulousaine Labarbe avait vendu un rouleau impérial chinois du même type complet, d’une longueur de 24 mètres, ayant appartenu à l’empereur Qianlong (r. 1736 à 1796), pour 22 millions d’euros (17,8 millions sans les frais), sur la base d’une estimation de 3/4 millions. Cette œuvre à sujet de manœuvres militaires, peinte par plusieurs artistes de la cour en 1748 ou 1749, et marquée de nombreux sceaux impériaux, fait partie d’une série de quatre intitulée La Grande Revue. 

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