La qualité au prix fort – mais justifié – ne trouve pas forcément preneur dans un monde beaucoup moins riche
Si 29 des 36 lots présentés ont bien été vendus, le bilan de la vente d’art impressionniste et moderne proposée hier soir à New York par Sotheby’s n’en demeure pas moins mitigé puisque les deux œuvres les plus chères de la vacation y ont été ravalées.
Il s’agit, pour une estimation de 16/22 millions de dollars pièce, d’un Chat en bronze d’Alberto Giacometti, fonte de 1951, et d’un portrait peint en 1938 par Pablo Picasso et représentant sa fille Marina.
Ces déconvenues confirment le fait que la grande qualité n’est plus aujourd’hui un gage de « vente garantie », surtout lorsqu’elle est proposée au prix fort – mais justifié -dans un marché de l’art affecté par la crise économique au sein d’une société où tout le monde est beaucoup moins riche. Pour preuve, les 235 millions de dollars réalisés avec 41 lots l’année dernière à la même époque par Sotheby’s pour une vente new-yorkaise dans la même spécialité ; une vacation où la maison de ventes aux enchères avait vendu pour 39,24 millions de dollars une étude de Fernand Léger pour La Femme en bleu et pour 30,84 millions Filles sur le pont, un tableau d’Edvard Munch peint en 1902. Hier soir, 36 lots ont rapporté 61,37 millions.
On remarque néanmoins que, dans cette dernière vacation, toutes les œuvres impressionnistes proposées ont été très bien vendues, comme cette toile de Claude Monet estimée 1,2/1,8 million de dollars et qui a finalement été payée 3,49 $millions.
L’enchère la plus élevée de la vacation, 9,26 millions de dollars, est allée à Composition en noir et blanc avec double ligne de Piet Mondrian, une toile de 1934 estimée ente 3/5 millions.
4 tableaux de Tamara de Lempicka, issus de la collection du styliste Wolfgang Joop (et dont 6 autres seront vendus cet après-midi), ont tous trouvé preneur : entre 1,48 et 4,89 millions de dollars pour des estimations comprises entre 800.000 dollars et 6 millions de dollars.
Pierrick Moritz
Catégories :Art contemporain, Art moderne, Marché de l'art, New York City
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