Estimations pulvérisées et fort taux d’invendus pour l’art d’Asie chez Sotheby’s Paris

Les résultats d’une vente aux enchères d’Art d’Asie, proposée le 16 décembre chez Sotheby’s Paris, sont caractérisés par des prix très élevés, avec des estimations pulvérisées sur certains lots, et un taux d’invendus important (38 %).

Pour les sommes les plus élevées engagés sur  des objets d’art chinois, 2,5 millions d’euros vont à un ensemble de 4 panneaux en zitan sculpté de scènes à sujet de dragons, daté de la période Qianlong (1736-1795) ou antérieure, dont 50.000/70.000 euros étaient attendus ; 960.750 euros, dans la fourchette de l’estimation, ont été payés pour acquérir un grand vase en porcelaine de type Hu, de couleur poudre de thé et rehaussé d’or à l’imitation du bronze, marque et époque de Qianlong (1736-1795) ; 696.750 euros ont été investis dans un cabinet du XVIIe siècle estimé 180.000/250.000 euros.

Les lots chinois les plus chers n’ayant pas trouvé preneur sont une grande gourde pansue en porcelaine bleu blanc d’époque Qianlong (estimée 500.000/700.000 euros), un plat lobé en porcelaine peinte en  bleu blanc, marque et période Wanli, estimé 150.000/200.000 euros et, pour la même estimation, un brûle-parfum en forme de chimère en bronze doré incrusté de pierres dures..

Parmi les prix les plus spectaculaires au regard de l’estimation de départ, on trouve les 264.750 euros investis dans une double gourde en porcelaine  bleu blanc et en laque rouge sculptée (marque et époque Qianlong pour la porcelaine, la laque ajoutée au XIXe siècle), estimée 6.000/8.000 euros, les 216.750 euros payés pour acquérir un vase archaïsant en jadéite sculptée (le couvercle et la base manquants), dont 5.000/7.000 euros étaient attendus.

Le constat estimations pulvérisées/taux d’invendus important, récurrent dans les résultats des grandes ventes aux enchères depuis le printemps 2010, et nettement plus sensible depuis la rentrée, constitue une sorte de chaud et froid très difficile à appréhender pour les vendeurs.

Le vendeur dont le bien n’a pas trouvé preneur peut se voir proposer une transaction privée par l’opérateur, où le prix peut être inférieur à l’estimation initiale. Au vendeur d’accepter ou pas, mais un lot notoirement invendu se négociera plus difficilement ailleurs.

Dans l’environnement économique actuel, la prise de risque est forcément beaucoup plus importante pour le vendeur qui place un objet dans une vente aux enchères, ou sur tout autre canal où son bien sera très fortement exposé à la vue du public.

Pierrick Moritz



Catégories :Art asiatique, Art chinois, Chine, Marché de l'art, Paris

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2 réponses

  1. It’s rellay great that people are sharing this information.

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Rétroliens

  1. Les performances des objets d’art chinois ont du plomb dans l’aile « Art Without Skin, l'art sans la peau

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