Présenté entre un brûle-parfum chinois du XIXe siècle à 400/600 euros et une partie de service de verres à 100/120 euros, un rare vase chinois en céramique à glaçure de type Guan, estimé 30.000/40.000 euros, portant une marque de cachet à six caractères d’époque Yongzheng (r.1723-1735), a été adjugé 355.000 euros (prix donné sans les frais) lors d’une vente proposée le dimanche 16 novembre par Balsan Enchères dans la petite commune de Cherré.
Estimé 30.000/40.000 euros, le lot a fait l’objet d’une vive et longue bataille d’enchères.
Avant l’adjudication : capture d’écran de la vente suivie sur Internet – moyen par lequel il n’était exceptionnellement pas possible d’enchérir ; les personnes désireuses de concourir pour tenter d’acquérir le lot ont dû verser une caution de 15.000 euros avant la vente.
Le terme Guan – qui signifie « officiel » et concerne généralement toutes les productions des fours impériaux portant une inscription officielle – désigne dans certains cas, comme celui du vase vendu à Cherré, un type de céramique à l’émail céladon intentionnellement craquelé qui a vu le jour sous les Song (960 -1279), et dont des copies ont été réalisées sous les dynasties suivantes.*
Cet épisode sarthois montre l’intérêt toujours soutenu pour la spécialité d’une clientèle en grande partie chinoise, tout en rappelant que les trésors de l’art chinois sont susceptibles d’apparaître et d’être vendus au prix fort partout en France.
PM
* Voir Chinese Ceramics d’He Li, page 336, édité par Thames & Hudson en 1996.
Catégories :Art chinois, Chine, Marché de l'art
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