Figurant en tête du catalogue d’une vente d’art contemporain proposée hier soir par Sotheby’s à Londres, et aux résultats plutôt mitigés, Ornamental Despair (Painting for Ian Curtis), une huile sur toile de Glenn Brown, un très grand format réalisé en 1994 d’après The Stars Like Dust de l’illustrateur de science-fiction Chris Foss, a été échangée contre 3,5 millions de livres. Le vendeur avait payé cette œuvre 32.900 livres en 2002, lors d’une vente chez Christie’s.
Les deux autres lots les plus chers du catalogue n’ont pas trouvé preneur. Il s’agit d’une sculpture en bronze en trois parties de Juan Munoz, représentant trois personnages en conversation, assortie de la même estimation que la toile de Glenn Brown, et d’une Abstraktes Bild de Gerhard Richter, une œuvre de 1994 sur un format de format de 72 x 102 cm, dont 1,5/2 millions étaient attendus.
Le faible nombre d’invendus, 6 lots sur les 47 présentés, s’explique notamment par des concessions sur les estimations de certaines œuvres, comme un Red Joy de Jean-Michel Basquiat, daté de 1984, acrylique, bâtons à huile et collages, facturé 1,42 million de livres avec les frais de 12 %, soit sous son estimation de 1,5/2,5 millions sans ces frais. Même cas de figure pour un Mask Series N°26 de Zeng Fanzhi, échangé contre 1,2 million avec les mêmes frais, pour une estimation de 1,2/1,5 million sans les frais. Un Love en aluminium peint de Robert Indiana a été facturé 434.500 livres avec les frais (ici de 20 %), pour une estimation de 400.000/600.000 livres sans ces frais.
D’Andréas Gursky, un Paris Montparnasse, estimé 1/1,5 million de livres, a été facturé 1,48 million ; un Chicago Mercantile Exchange, dont 650.000/850.000 livres étaient attendues, et un Stateville Illinois, à 300.000/500.000 livres, n’ont pas été vendus.
1,25 million de livres a été engagé sur un mobile d’Alexander Calder, une création de 1958 estimée 1/1,5 million.
Espéré à 200.000/300.000 livres, un sans titre de Christopher Wool, sérigraphie et émail sur papier, a pulvérisé son estimation, avec une facture de 812.500 livres. Du même artiste, un Rip Rip Panic, même technique sur lin, a été facturé 938.500 livres, pour une estimation de 700.000/900.000 livres.
PM
Catégories :Art contemporain, Londres, Marché de l'art
Votre commentaire